Éducation, action sociale et insertion professionnelle: ce sont les trois domaines en-tête soutenus par les fondations et les fonds de dotation créés par des entreprises. C’est ce que révèle une étude menée par EY et Les entreprises pour la cité, qui ont interrogé 70 organismes sur les 510 fondations d’entreprise et les 207 fonds de dotation qu’elles ont créés.
Deux données illustrent le dynamisme de ce secteur, qui représente désormais 20% de l’ensemble des fonds et fondations. Leurs ressources en salarié ont fortement augmenté: 41% des fondations disposent d’au moins trois salariés en 2016 contre 23% en 2014. Et le budget médian annuel s’élève à 500 000 euros, en augmentation de 9% par rapport à 2014 (à noter que l’échantillon est représenté pour la moitié de grandes entreprises).
Les fonds et fondations liés à l’entreprise fonctionnent encore largement sur appels à projets. Cependant, la tendance actuelle consiste à détecter les projets éligibles par leurs propres moyens dans un souci de co-construction des projets. Une tendance qui n’est sans doute pas étrangère au fait que 68% des actions de mécénat sont liées ou intégrées à la stratégie RSE.
Enfin, parmi les fonds et fondations qui proposent à leurs salariés de s’impliquer sous forme de mécénat de compétence, 87% d’entre eux les sollicitent sur leur compétence métier. Sans pour autant défiscaliser les heures offertes; seuls 23 % le font.
Le mécénat pour les entreprises est donc bien à la fois un enjeu de cohésion sociale et un outil de gestion RH, entre développement des compétences des collaborateurs et sentiment de fierté. La réconciliation de la performance avec l’intérêt général, pour les auteurs de l’étude.
